En Europe, les projets de bâtiments « à énergie positive », capables de produire d'avantage d'énergie qu'ils n'en consomment, se multiplient. En France, ils sont encore rares. A Dijon, une tour, qui vient d'être inaugurée, atteint presque cet objectif.

Le chantier de la tour Elithis vient de se terminer. Les cinq mille mètres carrés de bureaux que contient cet immeuble de dix étages (33,5 mètres de hauteur), au cœur de la ville, seront bientôt mis en vente. Si elle n'est pas tout à fait « à énergie positive », cette tour fait chuter la consommation et descend, d'après les concepteurs, à 20 kWh/m2/an.

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Les murs extérieurs sont thermiquement isolés par une couche de cellulose et le double-vitrage (1.400 mètres carrés en façade) enferme de l'argon entre les deux surfaces vitrées. Le toit supporte 560 mètres carrés de cellules solaires photovoltaïques qui produiront 82.000 kWh par an. Les concepteurs, qui ont prévu de récupérer la chaleur produite par les réfrigérateurs du restaurant, comptent aussi sur celle générée par les systèmes informatiques que les clients ne manqueront pas d'installer...

En saison froide, le soleil participe au chauffage grâce aux surfaces vitrées. Mais la façade est recouverte, côté sud, par une résille métallique. Lorsque le soleil est bas sur l'horizon, ses rayons la traversent et pénètrent à l'intérieur de la tour mais les locaux restent à l'ombre quand le soleil est haut dans le ciel.

Il faudra tout de même chauffer en hiver et refroidir en été. La tour est équipée d'une chaudière à granulés de bois, qui produira de la chaleur (quelques heures par nuit au maximum espèrent les concepteurs) et du froid. La climatisation devrait être peu sollicitée grâce à l'isolation, au vélum métallique protégeant des rayons solaires mais aussi grâce à une ventilation naturelle.